Assis au pied d’un arbre en lisière de forêt, j’espère voir bientôt apparaître un chamois, un chevreuil ou un renard qui quitterait le couvert forestier pour une escapade champêtre.
Si le champ reste obstinément vide, le spectacle de la nature est assuré par les oiseaux qui s’agitent et chantent dans la ramure des arbres: mésanges bleues et charbonnières, grimpereau des bois, roitelet huppé, grive draine, rouge-gorge. La richesse de l’avifaune peuplant une haie forestière me laisse pantois. Dommage que ces habitats luxurieux se fassent aussi rares de nos jours…
Soudain, un oiseau un peu plus grand que les autres fait une apparition fugace: c’est un pic. A peine arrivé, il contourne aussitôt le tronc d’arbre pour se mettre hors de vue. Un pic, oui, mais lequel? Le pic noir est plus imposant et sa tenue de cardinal ne laisse aucun doute. Le pic vert aussi est un peu plus gros, et vêtu d’un plumage vert-blanc-rouge caractéristique. Reste le pic épeiche, habitant régulier de nos forêts, et le pic mar, qui est plus discret et rare.
Je profite que le pic soit hors de vue pour décaler le trépied afin de pouvoir réaliser quelques images s’il devait réapparaître. Pour une fois c’est payant. Le pic se montre à nouveau et ne semble pas gêné par le bruit du déclencheur. Calotte rouge, plumage de la croupe rosée, absence de bande noire sur les joues: c’est le pic mar qui me fait l’honneur d’une visite.
Le bel oiseau passera une trentaine de minute à sonder l’écorce afin d’y débusquer quelques insectes. Contrairement à son cousin épeiche qui tambourine le bois, le pic mar fouille l’écorce et glisse sa langue démesurée dans les infructuosité du bois pour y débusquer des insectes.
Ci-dessous, je vous propose de découvrir cinq images de cette belle rencontre naturaliste avec un oiseau que je n’avais encore jamais eu la chance de photographier.
Val-de-Travers, 30 septembre 2022
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