« Une hirondelle ne fait pas le printemps ». La paternité du célèbre dicton est attribuée à Aristote (384 – 322 av. J.-C.). Il nous rappelle qu’il n’y a pas de conclusion à tirer d’un exemple isolé, ou peut-être encore qu’une fin favorable n’est pas garantie par un premier signe positif.

Observer le vol des hirondelles au-dessus d’un champ de blé est un spectacle de toute beauté. L’ondulation des graminées au gré du vent peut laisser croire que les petits passereaux migrateurs dansent au-dessus d’une mer végétale. Ce jour de juin sans soleil, les hirondelles rustiques ont rejoint les martinets et les hirondelles de fenêtres dans un grand bal aérien près de la maison. Les oiseaux allaient et venaient, passant parfois à quelques centimètres de ma tête.

Je me suis plusieurs fois risqué à tenter de photographier les hirondelles en vol, sans grand succès. La vitesse du vol et les incessants et imprévisibles changements de direction rendent la mise au point extrêmement difficile, malgré les progrès de la technologie.

Après plusieurs dizaines de déclenchements restés vains, j’ai repensé à la célèbre expression dédiée à ces sympathiques oiseaux, et commençait à me résigner à rentrer bredouille. 

Finalement, grâce à un petit supplément de patience et une once de chance, l’image tant attendue était « dans la boite ». Je suis heureux de la partager avec vous ici.

Les crêtes du Jura Neuchâtelois, Juillet 2024