Au cours des dernières années, j’ai partagé plusieurs récits de rencontres animalières sur ce site internet. La démarche, l’approche et le temps consacré à une photographie naturaliste éthique et respectueuse de la faune a toujours été plus importante que l’image obtenue.

Depuis quelques temps, il m’est difficile d’aligner tous les curseurs permettant d’aller à la rencontre de la faune sauvage. Un métier exigeant, passionnant mais un peu envahissant, une vie de famille riche et rythmée, le souhait de ne pas perdre le fil avec ses amis dans un monde où le temps semble s’être accéléré font que les soirées consacrées à l’observation de la faune sauvage se comptent désormais sur les doigts d’une main… de charpentier maladroit.

Si le temps n’est actuellement plus aux soirées d’affûts solitaires et contemplatifs, la nature reste une belle source d’émerveillement. Croiser un brocard lors d’une balade en vélo, écouter le cri du pic noir qui vient animer une randonnée en famille, observer le couple de mésanges charbonnière qui s’est installée dans le nid posé près de la maison sont autant de petits moments naturalistes éphémères et appréciés.

La semaine dernière, c’est le bourdonnement des abeilles au fond du jardin a attiré mon attention. En s’allongeant sur l’herbe humide, il est soudain possible de plonger dans le monde secret des insectes, et de vivre un beau moment de nature à la maison.

Canton de Neuchâtel, septembre 2025